Les espaces confinés sont présents dans de nombreux secteurs d’activité, parmi lesquels les suivants paraissent particulièrement concernés :
- Secteur agricole (fosses à lisier, silos…),
- Secteur agro-alimentaire (cuves de vinification, chais, cuves de récupération des déchets d’abattage, chambres froides…),
- Chimie au sens large incluant le raffinage, les plastiques, etc. (réacteurs, réservoirs de mélange, de stockage…),
- Secteur de l’eau et de l’assainissement (collecte et traitement des eaux résiduaires, traitement, stockage et fourniture d’eau potable…),
- Secteur des déchets (collecte, stockage, tri…),
- Secteur des transports (certains volumes des navires, citernes, certaines zones des réseaux souterrains des transports en commun…),
- Secteur de l’immobilier (vides sanitaires, certains locaux techniques, installations d’assainissement non collectif…),
- Secteur du BTP (toupies à béton…).
Les principaux risques des interventions en espaces confinés sont liés au travail en atmosphère appauvrie en oxygène ou à l’exposition à des substances toxiques.
- Risque d’anoxie dû à une teneur trop faible en oxygène pouvant résulter :
– De la consommation de l’oxygène par une combustion (soudure, incendie…), par l’oxydation d’un métal (formation de rouille dans une citerne, dans un ballast de navire…), par une fermentation (chais, cuve de cidrerie…)
– Du remplacement de l’oxygène par un autre gaz lors d’une opération de purge, d’inertage à l’azote, argon…, ou par suite d’une fuite de gaz ou d’hydrocarbure
L’anoxie peut entrainer la mort très rapidement en l’absence de traitement.
Atmosphère appauvrie en oxygène
Il est rappelé que la teneur normale en oxygène de l’air est proche de 21 % et qu’une concentration mesurée inférieure à 20,5 % traduit déjà une anomalie dans l’atmosphère de l’espace confiné : consommation d’oxygène ou accumulation d’un autre gaz qu’il faut chercher à identifier.
Il est aussi rappelé qu’il est interdit de travailler sans appareil de protection respiratoire isolant dès que la concentration en oxygène est inférieure à 19 %.
Ces données sont valables pour une pression de l’air normale, correspondant à celles que l’on peut mesurer à une altitude inférieure à 700 mètres par rapport au niveau de la mer. Lorsque la pression de l’air diminue notablement du fait de l’altitude, l’analyse des risques devra en tenir compte, car outre la concentration il faudra également prendre en considération la valeur de la pression partielle d’oxygène.